L'étude menée par H. Lundqvist et C.E. Müller s'intéresse à l'optimisation de la durée des repas des chevaux en milieu domestique, où des contraintes alimentaires restrictives sont souvent imposées. Alors que le mode de vie naturel des chevaux en liberté prévoit qu'ils consacrent environ 60% de leur temps à s'alimenter, les pratiques domestiques peuvent limiter significativement cette période, entraînant parfois des problèmes de comportement tels que le tic à l'appui.
Le recours fréquent aux filets à foin, présentés comme une solution pour prolonger le temps de consommation du foin, est remis en question par une étude antérieure qui souligne des risques potentiels de troubles musculosquelettiques. Pour explorer d'autres alternatives, l'équipe de recherche propose l'ajout de paille dans l'environnement des chevaux comme une option visant à allonger la durée totale du temps consacré à l'alimentation.
Huit chevaux, diversifiés en termes de race, sexe, corpulence et âge, sont impliqués dans l'expérimentation. Le protocole comprend quatre combinaisons alimentaires différentes, utilisant du foin au sol, des filets à foin, et l'ajout de paille, réparties sur plusieurs jours d'observation pour chaque cheval. Les chercheurs évaluent la durée totale consacrée à l'alimentation, le temps effectif de consommation du foin, et le temps de recherche de nourriture.
Les résultats mettent en lumière que l'ajout de paille n'affecte pas le temps de consommation du foin, mais entraîne une augmentation significative du temps de recherche de nourriture. Dans les combinaisons utilisant des filets à foin, les chevaux prennent en moyenne 30 minutes de plus pour consommer le foin par rapport à la combinaison où le foin est au sol, sans distinction significative selon l'ajout ou non de paille dans le filet ou au sol.
Cette étude souligne l'importance de rechercher des solutions permettant aux chevaux de s'occuper plus longuement sans compromettre leur bien-être physique. L'ajout de paille dans l'environnement du cheval apparaît comme une alternative intéressante pour enrichir leur milieu de vie, favorisant un temps prolongé de recherche de nourriture sans altérer le temps effectif de consommation du foin. Ces résultats offrent des perspectives nouvelles pour améliorer le bien-être alimentaire des chevaux en captivité, tout en soulignant la nécessité de recherches continues dans ce domaine.
Source des études : sciencesequines.fr
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